Sous la clarté changeante du phare, notre quatuor d’aventuriers s’est enfoncé dans la nuit pluvieuse, guidé par le mystère qui entoure ce phare autrefois silencieux. Accompagnés de la douce bruine qui imprègne la terre, Ruby et moi nous lançons dans une quête d’herbes médicinales pour compléter la préparation de notre potion de soin. Avec persévérance, nous en récoltons deux sur quatre, et trouvons les deux autres au cœur de la forêt. Durant une pause bienvenue, je m’attelle à la confection de cette potion aux pouvoirs régénérants.
Le fort, qui semblait désert lors de notre départ, nous accueille à notre retour par des portes refermées. Prudent, nous les ouvrons à nouveau, découvrant un misflit de garde. Celui-ci semble avoir le béguin pour Ruby, une situation qui déclenche quelques sourires amusés. Nous contournons le fort pour explorer son versant opposé, dénichant un bateau abandonné par des aventuriers antérieurs. Il semble que l’un de ces étranges êtres lumineux, que nous prenons pour une « perruque lumineuse », décide de nous défier.
Pris de court, nous nous réfugions dans un charmant atelier en ruine, tandis que la créature, particulièrement vindicative envers Ruby, poursuit son offensive. La fermeture précipitée de la porte met fin à ses attaques. À l’intérieur de cet atelier, une longue vue attire mon attention, une pièce d’artisanat de qualité que je décide de conserver. Martin, pour sa part, découvre que la créature dissimule une gemme derrière ses ailes.
Un couloir orné de peintures grandioses nous conduit vers une série de tableaux énigmatiques. L’un d’eux représente Abzalom en flammes, flanqué de fantômes, portant l’inscription sinistre « ainsi souffriront les imbéciles ». Un autre évoque le donjon de Gauntlight, dont le phare projette une lueur bleu pâle, accompagnée de visages spectraux et de la phrase « que la lumière brille à jamais ». La troisième toile, partiellement déchiquetée, dépeint Volluk, le marchand de fruits de mer du port, du moins c’est ce que je crois. La quatrième et plus petite met en scène une femme au sourire narquois, Belcorra en personne, la « dame de la lumière », avec l’inscription « je te sers encore, tu seras vengée ». Des intrigues se profilent, sauf peut-être pour le commerce de fruits de mer, une supposition qui s’avère de moins en moins certaine.
La découverte d’une bibliothèque saccagée nous plonge dans l’obscurité des connaissances oubliées. Une créature inhabituelle, perchée sur une table, nous dévisage, mais son hostilité s’apaise lorsque nous ne manifestons aucune menace. En signe de bonne volonté, je lui offre la longue vue précédemment trouvée, provoquant sa gratitude. Elle se révèle être Tangletop, une fée invoquée, qui nous éclaire sur le propriétaire du bâtiment, Volluk Azrimaé, apprenti de Belcorra. Ils semblent tous deux avoir une part d’obscurité en eux. Le phare, quant à lui, est capable de projeter un faisceau hanté par des apparitions spectrales.
Tangletop nous apprend le moyen de partir, et avec peine, nous parvenons à lui ouvrir la porte. Elle s’enfuit, nous laissant dans la bibliothèque sans autre découverte notable. Un escalier descend dans les profondeurs du bâtiment, et là, nous pénétrons une salle sinistre, abritant une machinerie étrange, presque tortionnaire. Edgar décide de la détruire, tandis que Ruby récupère une gemme noire précieuse. Cependant, un ver vampirique colossal émerge, déchaînant une violence brutale. Pris de panique, nous fuyons vers un escalier souterrain, ignorant ce qui nous attend encore plus bas.